Dunet : un aménagement du centre bourg qui facilite l’entretien sans pesticide
C’est lors d’une opération « cœur de village » que la commune de Dunet a mené une réflexion sur l’utilité de conserver des trottoirs surélevés par rapport à la chaussée goudronnée. Les élus ont opté pour une solution plus esthétique qui offre aussi l’avantage de faciliter l’entretien des surfaces piétonnes des rues du bourg : ces surfaces qui s’enherbent progressivement, ou qui ont été engazonnées, sont désormais tondues par les agents sans difficulté puisque les bordures de trottoirs ont été supprimées. L’usage de désherbant chimique n’est donc plus nécessaire. Les caniveaux en béton ont été directement coulées sur place lors de l’aménagement afin d’épouser parfaitement la microtopographie du terrain.
Vendoeuvres : réfection des trottoirs pour un fleurissement par les administrés
Les travaux de réfection des trottoirs ont permis de laisser une bande de terre d’environ quinze centimètres au pied d’un mur, le riverain s’étant volontairement proposé d’assurer lui-même le fleurissement et l’entretien de cet espace. Une aubaine pour la commune qui n’est donc plus contrainte de désherber ce pied de mur. Cette expérience intéressante mériterait d’être généralisée dans les communes. Le fleurissement par les riverains est finalement assez courant et parfois très ancien. L’exemple de Fontgombault illustre bien cette pratique
Villedieu/Indre : l’engazonnement partiel des très larges trottoirs
L’usage du désherbant chimique a parfois conduit les communes à ne pas trop se poser de questions sur l’utilité d’avoir des trottoirs trop larges pour l’usage qui en est réellement fait. Villedieu-sur-Indre a choisi de réduire les surfaces en stabilisé de ses très nombreux et très larges trottoirs. Un gazon spécial a permis de végétaliser ces surfaces difficiles, sèches et pauvres, soumises au piétinement et parfois au passage des véhicules.
Le gazon semé ne nécessite que peu de tontes dans l’année. Cette pratique réduit considérablement les surfaces en stabilisé qu’il faut désherber désormais sans recourir aux produits chimiques.
Repère :
Le gazon de la firme DLF trifolium utilisé est composé de :
• 15% de Ray-grass anglais
• 35% de fétuque rouge ½ traçante
• 10% de fétuque rouge traçante
• 35% fétuque ovine
• 5% de poa reptans
Il a été semé en octobre 2015, avec une densité de 30 gr/m².
Heugnes : réaménagement et engazonnement des trottoirs
Contrairement à Dunet, les trottoirs qui devaient être refaits à Heugnes bordent des routes assez passantes et qui ne sont pas exactement situées en plein centre du bourg. Le choix de la commune s’est porté sur un engazonnement de ces trottoirs tout en laissant les entrées de propriétés riveraines en stabilisé gris. La largeur de l’engazonnement du trottoir permet un seul passage de la tondeuse : l’usage de pesticide n’est donc plus nécessaire et le temps de tonte est réduit au minimum grâce au gazon spécifique utilisé.
Buzançais : l’enherbement des trottoirs plantés d’arbres
Sans recours aux pesticides, impossible de désherber des trottoirs en stabilisé, larges, plantés d’arbres d’alignement, sans y consacrer un temps phénoménal ! Buzançais a donc décider de laisser s’enherber progressivement et naturellement une partie du trottoir que les piétons n’utilisent pas, ou très peu. L’œil aiguisé notera que cette configuration existe déjà dans de nombreuses communes de l’Indre : Pellevoisin, Châtillon-sur-Indre, Saint-Florentin, Sainte-Cécile… et cela ne choque personne !
Le Pêchereau : engazonner un cimetière et limiter l’érosion
Comme d’autres communes, Le Pêchereau a décidé d’aller au-delà des exigences de la loi Labbé en intégrant une gestion sans pesticide de son cimetière. Le gazon sélectionné permet d’alléger la fréquence de tonte tout en donnant un aspect soigné des lieux. De plus, cette végétalisation du cimetière stabilise le sol en pente qui auparavant était emporté par les pluies. Il fallait alors consacrer du temps à la réfection du substrat de surface, reboucher et niveler les rigoles qui apparaissaient. Pour les quelques communes de l’Indre qui connaissent ce genre de désagrément, la végétalisation apporterait une solution avantageuse !
Luçay-le-Mâle : des plantes couvre-sol en intertombes
La commune a décidé d’éviter le recours aux pesticides pour les travaux de désherbage de son cimetière. Certaines allées étant déjà engazonnées et entretenues par tonte, il restait encore à gérer les espaces entre les tombes souvent trop étroits pour permettre un désherbage facile. La solution explorée est donc la plantation de plantes vivaces couvre-sol, sélectionnées pour leur capacité à coloniser rapidement les espaces entre les tombes et pour leur résistance à la sécheresse. Les récentes plantations ne permettent pas encore de couvrir entièrement le sol, mais la technique est prometteuse. En revanche, le fleurissement en têtes de tombes a déjà donné d’excellents résultats !
Crozon-sur-Vauvre : zéro phyto et système D = fabrication de son matériel de désherbage
Agents et élus de la commune ont fait preuve de détermination en passant au « zéro phyto » sur tous les espaces publics, y compris dans le cimetière. Objectif atteint, en faisant appel aux techniques de végétalisation, de gestion différenciée et grâce aux compétences des agents qui ont fabriqué, de leurs mains, un rabot de désherbage mécanique pour les sols en stabilisé. Dans quelles communes, on constate effectivement que des agents « bricoleurs » n’ont pas hésité à user de leur savoir-faire pour fabriquer, en régie, des solutions de désherbage mécanique efficaces. Ces agents ont trouvé dans l’opération « Objectif zéro pesticide » un moyen de faire reconnaitre leurs multiples compétences.
Buzançais et Le Poinçonnet : protection des captages d’eau
En 2016, l’équipe de Betrand Plault, en charge de l’entretien et de la propreté de Buzançais, a atteint le « zéro phyto » en recourant à des techniques de végétalisation et de désherbage alternatives. Buzançais, tout comme la commune du Poinçonnet, doit respecter les zones de protection de son captage situé à proximité immédiate de la ville ; une configuration que l’on retrouve dans plusieurs communes de l’Indre et qui motive d’autant plus l’abandon des pesticides.
Châteauroux :
Les efforts conjugués des services « espaces verts » et « voirie » permettent désormais de traiter exclusivement les terrains sportifs. La ville poursuivra ces travaux de végétalisation et de fleurissement en pied d’arbre sur les boulevards en 2017 et 2018 en recourant à des plantes vivaces ornementales. Dans le cadre d’une gestion différenciée, le classement de certains espaces verts sera revu afin de préserver la fonctionnalité des sites tout en réduisant la charge d’entretien. Enfin, dans les cimetières entretenus sans pesticide, le revêtement bitumé des allées principales sera refait à neuf et les allées secondaires seront engazonnées, comme dans les cimetières anglais.